Mois d'Octobre
Jardin
Encore de belles journées en octobre, mais la fraîcheur s'installe. On rentre les plantes sensibles au froid. On met les bulbes à fleurs et les jacinthes en pots et en carafes. On coupe les tiges sèches des plantes vivaces. On enlève les géraniums et les pélargoniums de pleine terre pour les planter en serre. On récolte les pommes, les poires, les raisins et les nèfles. On fait la dernière tonte des gazons.
Ail
L'ail est doué de propriétés vermifuges et, sous ce rapport, il peut être utilement employé dans l'hygiène domestique. L'ail est aussi regardé comme un bon préservatif pour les personnes qui soignent les malades atteints de maladies contagieuses. On fait infuser des gousses d'ail dans du vinaigre d'excellente qualité et on se sert de cette préparation pour se frictionner les mains et le corps.
Animaux
Ne chassez pas les animaux protecteurs des jardins que sont les oiseaux, les hérissons et les crapauds. Friands de larves d'escargots et de limaces, ils protègent les plantations des petits mollusques terrestres. La taupe est un aérateur naturel du sol.
Chanson de la pluie
" plou e souliho au camin de Marsiho plou, plou sian coutènt "
Le Languedoc de l'ancien régime
L'expansion du XVIème siècle :
La province connaît à cette époque une renaissance économique due à l'augmentation de la population et à la remise en culture des terres abandonnées.
A Montpellier, médecins et gens de robe constituent des groupes sociaux désormais plus influents que les marchands. Uzès s'enrichit grâce au commerce de serges, Pézenas exporte ses chapeaux de feutre, Toulouse devient la zone de production privilégiée du pastel en Europe.
Cependant, l'essor démographique dépasse l'essor économique, ce qui entraîne une série de disettes. Le mécontentement social s'accroît, l'église qui s'enrichit grâce à une augmentation considérable de la dîme, devient la cible de tous les mécontents.
La diffusion de la réforme
La réforme gagne le Languedoc dans le premier tiers du XVIème siècle et se diffuse rapidement. Nîmes, Uzès, Montpellier, Pézenas, Mende sont touchées. Aigues-Mortes devient un port protestant.
De nombreux protestants s'installent à Toulouse.
Entre 1525 et 1570 les Cévennes deviennent à leur tour une puissance huguenote et la montagne cévenole figure comme le personnage central du calvinisme occitan.
Les guerres de religion
De 1559 à 1598, les guerres de religion opposant catholiques et protestants mettent l'Europe à feu et à sang. En Languedoc, les protestants se soulèvent, d'abord à Nîmes puis dans les villes des Cévennes, de Camargue et à Montpellier.
En 1562 à Toulouse quatre mille huguenots sont exécutés.En 1567, à l'inverse, ce sont deux cent prêtres et notables catholiques qui sont passés au fil de l'épée à Nîmes lors de la " Michelade".
Le 13 avril 1598, le roi Henri IV promulgue l'édit de Nantes en faveur des protestants qui bénéficient désormais des droits civils ordinaires.
massacre de la Saint-Barthélémy (24 août 1572)
Le Languedoc et la monarchie
Au début du XVIIème siècle, la tension monte à nouveau. En 1621, Montpellier et Nîmes, bastions de la religion réformée se soulèvent.
Le 30 août 1622, Louis XIII conduit ses troupes sous les murs de Montpellier. La ville capitule, après de violents combats et devient un centre de la reconquête catholique.
Dans les Cévennes, le duc de Rohan et les protestants se soulèvent en vain.
En 1663 les temples commencent a être rasés.
Enfin en 1685, Louis XIV proclame l'édit de Fontainebleau qui révoque celui de Nantes. Seule la religion catholique est autorisée, les protestants entrent en clandestinité.
En juillet 1702, après plus de trente ans de persécutions, les protestants surnommés les Camisards à cause de leurs chemises se dressent contre les armées du roi.
Les camisards réclament la liberté de conscience,
En 1704 le maréchal de Villars , envoyé du roi, leur accorde seulement l'amnistie et un armistice, ainsi que l'autorisation de sortir du royaume.
1787 Louis XVI arrête les persécutions avec l'édit de Tolérance
Eugène TRINQUIER
" Mémoires pour servir à l'histoire de Montfrin" 1847
Moulins et ponts
Les deux moulins à écluse, établis sur le gardon, avaient été construits par les Templiers, dans les premiers temps de leur séjour dans la ville.
Celui de la rive gauche, situé sous le pigeonnier des commandeurs, a entièrement disparu sous les alluvions de la rivière.
Celui de la rive droite sert actuellement de point d'appui au pont en fil de fer.
Les moulins étaient en pleine activité en 1515, un article d'une ordonnace de cette époque les concernant, porte "semblablement laisser passer aucun gens et personnes étrangers sur la Paissière étant entre les deux moulins"
Jacques de Maulcon, dans sa visite de 1612, les cite comme entièrement détruits.
Pont-Rup
La construction du Pont-Rup dût suivre de près l'arrêt de 1513.
Le nom de pont-rup, pons-rupis, lui fut donné de ce qu'il tenait au rocher sur les deux rives. Il était construit en pierre taillées en bossage.
Sa destruction se trouve fidèlement conservée dans une chanson:
- Lou pont es tombé,
- Ma damétou, ma damétou,
- Lou pont es tombé,
- Ma damétou et moun damé
En 1775, Astier homme d'affaire du château, plaça des maçons pour le faire démolir.
Quelques temps après, Astier fit établir en cet endroit une machine, pour y élever les eaux du gardon, et alimenter son puits-à-roue, situé face à la porte d'Entrevilz.
Pont suspendu
Depuis la chute du Pont-Rup , le cours du gardon fut trés inconstant et le passage plein de difficultés.
En 1830, nos administrateurs abordèrent la question d'un pont en fil de fer.
Une délibération du 4 septembre 1831 amène un ingénieur sur les lieux.
Le 25 août 1835, une ordonnance du roi approuve la construction du pont, ainsi que le cahier des charges.
Encore quelques années, et les habitants de Montfrin seront affranchis des charges du passage, et jouiront des revenus et des droits que leur ont acquis leurs nombreux sacrifices.
EMOUVANCES
Poèmes Maurice Sirvain
Les hirondelles
- Babillages sans fin, douillets battements d'ailes
- Préparent , je le sais, un tout prochain départ.
- Un rayon de soleil perce de part en part
- Le toit du vieux clocher, berceau des hirondelles
- Tels assaillants leigneux d'antiques citadelles,
- De l'espace conquis prenant meilleure part,
- Maintenant on les voit au-dessus du rempart
- Chasser les noirs intrus qui tournoient autour d'elles.
- L'été se meurt, hélas ! Triste réalité !
- Averses et mistral ont déjà milité
- Le frileux inconfort des matins de l'automne.
- Mais reste dans mon coeur, au tam-tam du pivert,
- L'espoir de leur retour, quand le froid se cantonne,
- Que chante le coucou dans le bois bientôt vert.