Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

montfrinalunisson


Leçon de vie

Publié par montfrinalunisson sur 7 Novembre 2012, 15:05pm

Leçon de vie, leçon d’humilité, leçon d’espoir…

      le diagnostic médical est aussi dur qu’impitoyable : l’évolution de la maladie est telle qu’elle atteint la phase terminale. Plutôt timide, discret, en un mot : humble, il n’a pas la morphologie d’Alain Bernard ou de Yannick Agniel nos champions de natation et pourtant …

Vous avez deviné que c’est un nageur, un compétiteur, un montfrinois.

Un indice important ! Il est transplanté !

Voici l’extraordinaire histoire de Frédéric Zenou.

 

Frederic.jpg 

Dans sa jeunesse, cet homme de 48 ans, était athlète de haut niveau. Atteint d’une maladie génétique rénale, le début des gros symptômes fit son apparition vers l’âge de 30 ans, caractérisés par une fatigue importante.

Frédéric s’explique « le fait de bien se connaître fait que l’on sent arriver le dépérissement de l’enveloppe, du corps, mais heureusement l’esprit est toujours là, intact »

En 2008, la fatigue devient intense etr recours à la dialyse !! seul traitement de survie, lourd et contraignant.

Seule façon de guérir, la greffe, c’est son épouse Véronique qui, en Avril 2009, lui a cédé un de ses reins. En ce qui concerne les rapports qui s'entretiendront entre le donneur et le receveur, ils relèvent d'une savante alchimie qui ne peut être généralisée si ce n'est à évoquer l'évidence : cette greffe liera des liens très particuliers entre le donneur et le receveur. Vivre en étant transplanté c’est comprendre que l’esprit par tous les moyens, tente de faire sien cet organe qui maintient la vie. Le corps, de toutes ses forces, tente de le rejeter. Les antirejets leurrent le corps pour contenter l’esprit, pour maintenir la vie.

Battant, volontaire, pour favoriser cette « adoption », il décide de ne pas en rester là et son instinct de compétiteur prédominant lui indique naturellement le parcours à suivre : le sport, la natation. Il s’impose de durs entraînements au Stade nautique de Nîmes, en se servant de ses connaissances en athlétisme et aidé par son fils. La gestion de l’effort est différente de celle d’un athlète « valide », mais le dur travail paie et ses résultats, ses chronos font qu’il est remarqué et sélectionné pour participer à la 18ème édition des Jeux Mondiaux des Transplantés qui s'est déroulée à Göteborg en Suède sous le Haut Patronage de Madame Chantal Jouanno, Ministre des Sports, du mercredi 15 au vendredi 24 juin 2011.

Résultat très honorable : Frédéric se classera 7ème sur 100 m nage libre.

Il est important de signaler que le Laboratoire ASTELLAS, concepteur du médicament anti-rejet, a aidé Frédéric pour les frais engagés par ce déplacement et ce séjour.

Fier mais insatisfait de ce résultat, il reprend intensément les entraînements et le dimanche 2 Octobre 2012, il participe aux Championnats de France des Transplantés à Angers.

Consécration suprême : 2 titres de champion sur 50m et 100 m nage libre.

Une performance exceptionnelle qui ouvre toutes grandes les portes des 19èmes Jeux Mondiaux des Transplantés qui se dérouleront à Durban en Afrique du Sud du 28 juillet au 4 août 2013 où Frédéric s’est fixé comme objectifs de terminer sur le podium de ses 2 épreuves de prédilection : 50 et 100 mètres nage libre.

Frédéric est membre de l’Association « TRANS-FORME » affiliée à la « WTGF » (World Transplant Games Fédération) et au C.I.O. Toutes les compétitions observent les mêmes règles que celles appliquées lors des Jeux Paralympiques.

Nul doute que dorénavant il aura de nombreux supporters et nous ne manquerons pas de vous tenir informés des exploits de notre nageur champion.

Laissons-lui le mot de la fin :  

 Dons croisés de vie ...

« Donner un organe ce n’est pas seulement sauver un inconnu.

Par le sport, par notre vitalité et par l’exemple, notre message est un message d’espoir pour tous. Pour ceux qui sont malades aujourd’hui, pour ceux qui un jour se retrouveront confrontés à la maladie d’un proche, d’un enfant, d’un parent.

Qu’ils voient à travers nous que la greffe redonne vie, que rien n’est perdu, que tout est permis. Dire autour de soi que l’on est donneur n’est pas seulement sauver des vies, c’est aussi se sauver soi-même en participant à cet élan de générosité  qui un jour sauvera ceux qu’on aime ».

Frédéric Zenou

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents