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montfrinalunisson


Almanach provençal Avril

Publié par montfrinalunisson sur 1 Avril 2012, 09:39am

Catégories : #PATRIMOINE

Mois d' Avril

A Toulon, autrefois, les gens pauvres portaient des rameaux de laurier décorés de bonshommes en pain d'épice, de chapelets de biscotine. Les gens riches portaient des bâtons entourés de papier doré ou argenté, garnis de bonbons, de fruits confits; les gens de la campagne ornaient une branche de laurier de figues sèches, d'une pomme ou d'une orange. Le jour des rameaux, on pose des branches bénites sur les oliviers pour les faire fructifier.

Peissoun d'Abriéu ! s'exclament les enfants le 1er avril. C'est le jour de toutes les galéjades.

Quand entendès canta lou coucu pèr lou proumié cop de l'an

S'avès de sou en pocho, n'aurès tout l'an.

Le retour du coucou correspond en Provence, au retour des beaux jours. Il est attendu avec impatience car c'est un champ de bon augure.

Pâques : le dimanche de Pâques, dans les campagnes, autrefois, il était recommandé de secouer les arbres à fruits, pèr li reteni, pour fixer les fleurs. On répand aussi de l'eau bénite sur les murs des mas, les vignes, les prés et les arbres fruitiers.

Quand l'Abrihando es ventouso, n'i a pèr quaranto jour.

En avril 1913, le port de Toulon renferme 163 fumeries d'opium. L'opium provient des fabriques financées par l'état en indochine.

L'hirondelle est en provence l'oiseau le plus communément aimé et respecté.

Fidèu coume uno dinndouleto à soun nis.

Cavaliers du froid ( li cavalié de la fre ). Les saints de glace : sant jourquet ( 23 avril) , sant marquet ( 25 avril, sant troupet (3 mai) , sant crouset ( 6 mai).

Les amandiers, les abricotiers, les pêchers, les poiriers sont en fleurs. On taille les oliviers. A la fin du mois on récolte les premières cerises.

Alphonse DAUDET né à Nimes le 13 mai 1840

      Description de cette image, également commentée ci-après      

LE LANGUEDOC ANTIQUE

Au VII e siècle av. J. C. ,les Étrusques établissent un lien commercial maritime avec le Languedoc. Vers 600 av. J. C., la fondation de Marseille par les Grecs de Phocée dynamise le Languedoc. Les Grecs s'implantent uniquement à Agde, comptoir fondé par Marseille. Ils introduisent dans la région la viticulture.

L'oppidum, habitat particulier se développe, situé sur les hauteurs pour surveiller.  

Au Ve siècle av. J. C., les villages se transforment en de véritables villes. Le commerce du vin se développe entre le sud de la Gaule et l'Italie. Le languedoc importe la céramique réservée à la boisson.

Les Celtes ont envahi le sud de la Gaule. ( Volques, Helviens)

Les hommes vivent de chasse, de pêche, cueillette, coquillages, culture de céréales, élevage.

La conquête de la Gaule méridionale par les Romains, bouleverse le destin de la région.

Au IIe siècle av. J. C., Marseille appelle à l'aide Rome, contre les Celtes. En 118 Narbonne devient la capitale de la Gaule méridionale ( province de la Transalpine). Des Alpes aux Pyrénées, un axe de communication, la Via Domitia . 

La Via Domitia met fin au cloisonnement tribal du Midi et le projette dans la "mondialisation Romaine".

César fonde d'autres colonies, Béziers . La province est réorganisée et dénommée Narbonnaise.

Nîmes devient la vitrine de l'intégration gallo-romaine. Apparition de monuments semblables à ceux de Rome, dont le plus célèbre est la " Maison Carrée". Un aqueduc apporte l'eau à la ville " le Pont du Gard", et on frappe une monnaie, l'as de Nîmes ( crocodile enchaîné à un palmier).

           

    Le Pont du Gard

 

Les habitants adoptent les coutumes romaines. La fusion gallo-romaine est si totale qu'au II e siècle, la province donne à Rome un grand Empereur d'origine gauloise : le Nîmois Antonin le Pieux.

 

      Eugène Trenquier

Mémoires pour servir à l'histoire de la ville de Montfrin

"Remparts, forme et distribution de la ville.

Les romains donnèrent à la ville la forme d'un camp. Elle eu donc quatre portes. L'entrée du levant, correspondait à celle nommée, par eux, prétoire, parce qu'elle regardait droit à la tête du prêteur; or, ici, la tour a toujours servi de résidence au chef de la place. Cette porte était surmontée d'une Renommée, tenant une trompette de chaque main, et se faisant une espèce d'auréole de leur extrémité, contournée supérieurement en arc de cercle. Cette figure antique, respectée à demi par les orages du temps, se voit encore au couchant du château, à cinq ou six mètres d'un énorme rocher, qui flanque l'angle nord-ouest.

La seconde porte, celle d'Entrevilz, au midi, est la similaire de la décumane des romains. Comme celle-ci, elle servait à l'exposition des criminels. Des crocs de fer étaient fixés aux côtés de la partie fenêtre, située en-dessus des machicoulis; et là, les cadavres des malheureux condamnés servaient de spectacle à la foule.

La troisième, le salin, au couchant, correspondait à la tierce, nommée aussi principale, de ce que les principaux seuls, en sortaient comme d'une fausse porte.

La quatrième, enfin, Montanhac, au nord, était la quintaine, tirant son nom du nombre des rues qu'avaient les camps romains; c'était par elle qu'entraient les vivres, ustensiles et munitions de guerre.

Mais ces portes ont eu encore des noms plus modernes.

La porte du levant, ou du château, tira ce nom de sa propre position. D'Entreviltz fut ainsi appelée, de ce qu'elle donnait passage aux gens du faubourg St-Martin-de-Trevilz, qu'on nommait communément les Vieulz. Le Salin, fut dénommée ainsi, à cause de l'entrepôt de sel qu'y avait établi le nommé Dumas, qui, lors du passage du rhône prés de Montfrin, tenait sur ce fleuve de nombreux équipages. Quant à celle de Montanhac ou Montagnac, nous avons trois étymologies; ce nom dériverait-il de Mons-Agnas à cause des nombreux patus qui l'avoisinaient, ou bien de Mons-Aniatreutus, montagne où l'on guérit sans remèdes, de ce qu'elle conduisait à la Malotière; ou bien encore de mons et Nac, qui en langue sarrasine signifie camp?....Nous en laissons la discussion à la critique.

Prés de cette porte, à l'endroit même faisant face à la Grand-rue, était représentée en relief, dans une niche savamment ciselée, la figure de Ste Barbe; on en voit encore quelques débris à l'angle de la rue de l'hôpital.

Montanhac et d'Entrevilz étaient les seules portes accessibles aux charrettes; cette dernière était la plus fortifiée, et avait été munie, lors des guerres de religion, de tous les moyens d'attaque et de défense. Son importance relative mérite du reste une description spéciale."

 

 

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EMOUVANCES

Poèmes _ Maurice Sirvain

Printanière

  • Le printemps est bien là, venu tout d'une traite !
  • Sur les flancs du vallon, au travers des roseaux,
  • Les sources maintenant lissent de fins réseaux
  • Que l'aube a recouverts d'une lueur abstraite.
  • Réjouis-toi, mon coeur; que ton âme distraite
  • Écoute au coin du bois le chant de tant d'oiseaux,
  • Le murmure des pins,le clapotis des eaux
  • Dans le dernier soupir d'un hiver en retraite.
  • L'éther s'enorgueillit de parfums, de couleurs;
  • Les hôtes des bosquets, volontiers querelleurs,
  • Des premières amours s'en vont faire la quête.
  • Un fort galant mulot consent à partager
  • Son souterrain logis avec une conquête :
  • Sur le seuil on peut lire: " à ne pas déranger !"

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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